Max Goldman s'est éteint dans les monts de Jérusalem, à l'aube du dimanche 13 août, à l'âge de 86 ans.
Après des débuts de carrière à la Défense Nationale et au CEA, il avait intégré le CNRS en autodidacte, avec des diplômes du CNAM et un doctorat d'Université sur les décharges dans le vide pour l'élaboration d'un tube de radiographie éclair. Puis engagé comme sous-directeur du Laboratoire de Synthèse atomique et d'Otique protonique à Ivry, il était entré à Supelec où il a créé le Laboratoire de Physique des Décharges du CNRS, d'abord implanté à Malakoff, puis transféré à Gif en 1974, et qui s'est trouvé par la suite, en 1996, associé au Laboratoire de Physique des Gaz et des Plasmas de l'Université Paris-Sud (UMR 8578).
Max Goldman n'a eu de cesse de s'intéresser aux phénomènes de base des mécanismes d'initiation et de développement spatial et temporel d'une panoplie de différents types de décharges électriques, ainsi qu'à leurs propriétés physico-chimiques, avec un souci constant de recherche de nouvelles applications.
Avec ses collègues, parmi lesquels on peut citer, entre autres, Emmanuel Marode, Gildas Hartmann, Gérard Berger, Robert Haug ainsi que Jean-Pascal Borra et Emmanuel Odic parmi les plus jeunes, et parfois en collaboration avec le Prof. Amouroux de l'Université Paris VI-ENSCP ou avec le Prof. Sigmond de l'Université de Trondheim en Norvège, il a contribué au développement de nombreux procédés plasmas (traitements de surface, paratonnerres, ozoneurs, dépollution des COV, production/filtration d'aérosols, décontamination bactérienne,...), sujets encore d'actualité puisque toujours en cours de développement dans divers laboratoires "plasma".
A ceux qui ont eu la chance de le connaître, Max Goldman laisse le souvenir d'un homme très proche de son épouse Alice dans sa vie professionnelle comme dans sa vie privée, d'un naturel optimiste, entreprenant, enthousiaste, combatif, chaleureux, toujours prêt à donner pour aider et toujours fier des vocations qu'il avait pu susciter parmi les jeunes.